L’œuvre en question, statue processionnelle de l’église paroissiale de Talasani, représente Sainte Lucie Vierge et martyre de 304, sous l’empereur Dioclétien, portant dans ses mains la plaque avec ses yeux, à droite, et l’épée qui a conclu son martyre après la torture atroce des yeux arrachés (pour cette raison, il est connu comme le protecteur de la vue); La statue a un aspect très archaïque, bien que la polychromie ait été considérablement refaite, elle pourrait être encadrée entre la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle, car il pourrait s’agir d’une œuvre du XIXe siècle ; il semblerait être fait de bois de tilleul, le plus facile à attaquer par les insectes xylophages comme dans ce cas, en raison de l’humidité de l’église et d’une conservation dans une niche pas trop sèche; Le bois est très attaché, presque en liège, et dans la partie inférieure du manche de l’épée (Spadino) une cavité de galeries met en évidence tout l’aspect conservateur qui est d’une manière générale sur l’ensemble de l’artefact maintenu ensemble par mestica et couleur; Les yeux sont en pâte vitrée, bien conservés.
Il nécessite une longue restauration avec consolidation continue pendant un certain temps, afin de reconstituer la consistance du bois, grâce à du paraloïde (résine acrylique dans l’acétone) dilué au goutte-à-goutte, alternant avec des seringues de perméthine, et ce n’est que plus tard qu’il sera possible de retrouver la polychromie originale de la statue qui est aujourd’hui illisible pour les repeints rouges, bleus verts et bronzina au-delà du teint.
L’état de conservation ci-dessous sera certainement incomplet, car c’est peut-être la raison pour laquelle l’œuvre a été repeinte à plusieurs reprises avec des matériaux tempérés ; Parfois, ils sont refaits même juste pour un changement de goût esthétique; Pour cette raison, nous gardons vent sur une situation de long travail qui sera comme toujours fait de manière artisanale dans le respect de l’importance historique et artistique d’un bien d’intérêt d’un patrimoine à sauvegarder; pour cette raison, il serait bon que la statue soit restaurée en Italie dans l’atelier enregistré, pour les longues périodes qui ont besoin d’interventions afin de pouvoir la livrer pour sa fête le 13 décembre de l’année prochaine, en faisant le maximum de travail.
DEVIS
Intervention :
– Emballage et transport en laboratoire
– Ouverture du chantier, documentation avant les travaux
– Début de nettoyage avec stratification et documentation
– Nettoyage chimique à l’aide de solvants et/ou d’enzymes
– Nettoyage mécanique à l’aide de bistouri et lames fixes et/ou bistouri électrique
– Fixations intermédiaires avec colle animais et/ou colle acryliques
– Fixations ultérieures par thermocautère à température contrôlée et de façon indirecte à l’aide de melinex
– Anoxie de la durée prévue — empoisonnement du bois avec PER-XIL 10
– Consolidation répétée à l’aide d’injections et d’imprégnation de Paraloid
– Rebouchages des manques profonds et reconstruction principalement des phalanges et des doigts avec Araldite LY 554 + durcisseur et poudre de bois, et Balsite W (UM 1759+Balsite K (UN 3263) Eventuellement exécution du chevillage avec des chevilles en bois
– Rebouchage des manques au plâtre de Bologne + colle de lapin et lissage des couches
– Etalement d’une première couche de vernis de base au pinceau pour mettre en valeur la chromie originale (dammar+matt)
– Réintégration chromatique (retouche) à l’aide de couleur et vernis réversibles pour restauration avec la technique du “pointillé” et voile mimétique
-Nébulisation finale protectrice de vernis mat + dammar (3 à 1)
– Documentation photographique de toutes les phases de la restauration
– Emballage et transport jusqu’au lieu de dépôt.
Rapport
– Rédaction d’un rapport de restauration accompagné d’un dossier photographique des diverses opérations (photographies, tests, échantillons)
Exécution :
Restauration effectuée dans le laboratoire de “La Sinopia” de BOT Renato à Finale Ligure 17024 (SAVONA), Ligurie – Italie;
